J’avais envie de vous parler de slow tourisme, car le Maroc me semble bien offrir le potentiel idéal pour ce mode de voyage, devenu un phénomène de mode.
En fait, j’aime l’idée de redonner le juste temps à ce que l’on entreprend, de ne faire qu’une seule chose à la fois, de ne pas être sursollicité. Bref, de se déconnecter pour mieux se ressourcer.
MON MAROC
Depuis que je suis arrivée à Fès, il y a une quinzaine d’années, j’essaie de comprendre le Maroc et Fès en particulier.
Partout à travers le Maroc, je me suis attablée dans des cafés. J’ai observé, écouté. J’ai erré de-ci, de-là, et j’ai rassemblé mes souvenirs remontant à mon enfance à Agadir. Il en ressort, une certaine nonchalance, un certain laisser-faire et laisser-vivre. En somme, peut être quelque chose d’un peu exaspérant pour le citadin toujours pressé.
Le Maroc. Est-ce l’Afrique? Est-ce réel? Ou est-ce un paradis étrange, où la culture, les couleurs, les parfums et les sens se mélangent dans une étonnante alchimie, où la vie reprend un certain sens?
J’en suis arrivée à la conclusion que le Maroc, c’est en fait, un peu tout cela à la fois.
Aujourd’hui, c’est en tout cas, ma cachette et un doux refuge où j’aime me retrouver. J’ai arrêté de courir. Je prends le temps de regarder, de comprendre, d’interroger, de tolérer et j’apprécie cette sérénité retrouvée.

SLOW TOURISME, LA NOUVELLE NORME DU VOYAGE
Dans les méandres de l’actualité qui nous submerge, je suis plus que jamais convaincue que la création d’un lieu élégants, chaleureux, authentique et convivial est une nécessité pour emmener le voyageur à la découverte de sensations nouvelles dans un cadre rassurant.
Je suis profondément convaincue que voyager, ce n’est pas seulement voir, photographier et poster sur les réseaux. Voyager est aussi une émotion. Justement, le slow tourisme remet au goût du jour, la valeur émotionnelle de la découverte.
L’émotion des papilles
Au Riad Mayfez, nous avons complètement revisité notre offre culinaire. Nous faisons, désormais la part belle au local et au fait maison. Exit les croissants et les pains au chocolat, la table du petit déjeuner fait honneur à la gastronomie marocaines.
Chaque jour offre une nouvelle découverte.
Le pain prend forme dans nos cuisines, sous les doigts de la fée des cuisines. Les « briouates » au miel rencontrent les « mlaouis » aux olives, les « baghirs » et tant d’autres douceurs. Les yaourts maison s’agrémentent de fleur d’oranger et les fruits jouent de leurs couleurs sur le fond de notre porcelaine blanche de Fès.
Les confitures de saisons mijotent dans nos marmites en cuivre, façonnées par les artisans de la médina. Elles viendront, au gré des envies, agrémenter crêpes et brioches de nos fourneaux.

La richesse des rencontres
En outre, nous avons souhaité accompagner nos voyageurs vers de nouvelles découvertes au-delà des murs de Riad Mayfez.
De fait, nous avons conçu nos propres excursions signatures, en collaboration avec des gens extraordinaires, qui se consacrent avec passion, à leur région, leur culture et leurs concitoyens, tout en respectant et en soutenant l’environnement exceptionnel qui nous entoure.
C’est pourquoi, nous sommes, aujourd’hui, prêts à partager avec vous des expériences conscientes pleines d’émotions dans le pays le plus magique du monde.
LA MEDINA DE FES: ARCHETYPE DU SLOW TOURISME
Dans la médina de Fès, je me sens libre, en paix avec moi-même, proche de la réalité, proche de la vie. Il n’y a aucun endroit au monde où la vie vibre aussi fortement qu’au Maroc. Quand je me promène dans la médina, je suis emportée par les parfums, les sons, les textures, les couleurs, les vibrations… Elles font du bien à l’âme et au corps. J’essaie de les stocker et d’emporter ces sensations avec moi, lorsque je m’éloigne de Fès.
Ici, les habitants ne roulent pas sur l’or, mais ils sont riches de sentiments, d’émotion, de partage et de valeurs, qui si elles peuvent sembler désuètes n’en sont pas moins garantes d’une humanité certaine.

Au cœur du Maroc authentique, on n’a pas oublié qu’il faut travailler pour vivre et non pas vivre pour travailler. La vie est ponctuée d’un rythme rassurant ou le dur labeur s’efface pour laisser place au repos et au partage des repas, des prières et des états d’âmes.


Il en découle une quiétude de vivre qui me fait du bien. Qui fait du bien.