Le Maroc m’a accueillie il y a bien longtemps. Et si la vie m’a conduite à explorer un peu toutes les contrées du monde, retourner à mes premières amours a toujours été un objectif ultime.
La douce palette rose des murs de la médina et l’appel de la mosquée, qui résonne à travers les venelles entrelacées, font de Fès, l’endroit idéal pour mener une vie paisible. Trop peut-être…
Alors lorsqu’il y a quatre ans, l’opportunité se présente de poser mes valises au Caire, je ne peux pas résister. Dès lors, établir un pont entre ces deux grandes cités historiques du monde arabe, Fès, la spirituelle et Le Caire, la victorieuse, s’impose à moi comme un défi que je relève sans hésiter.
Aujourd’hui, je partage ma vie, de manière équitable, entre Fès et Le Caire et je gère Riad Mayfez à distance lorsque je ne suis pas physiquement au Maroc.

LE MAROC M’A OUVERT LES BRAS IL Y A 50 ANS.

Lorsque mes parents se sont expatriés au Maroc, à Agadir, pour des raisons professionnelles, au début des années 70, je n’avais que deux ans.
J’ai rapidement lié des amitiés à l’école. Le samedi, j’accompagnais ma mère au souk, où nous remplissions nos paniers tant de fruits et légumes colorés que de curiosités, babouches et autres tuniques et caftans que nous chinions à la friperie. Le dimanche se passait généralement sur les plages désertes, ou à la désormais très « instagramable », Paradise Valley.

UN MODE DE VIE BERBERE NOMADE

Au Maroc, ma vie était simple, dénuée du superflu, mais normale pour une petite fille qui n’avait pas connu ou ne se souvenait pas avoir connu autre chose. A la maison, poufs, banquettes de mousses, tables basses et tapis colorés de l’Atlas constituaient notre décor.
A cette époque, les billets d’avion était onéreux et le retour en France ne s’effectuait qu’une fois par an, en été. Mes parents reliaient les 3500 kilomètres d’Agadir à Strasbourg en voiture. Un voyage de trois jours à travers les paysages marocains. Pour ma part, souffrant du mal des transport, j’avais le privilège de prendre l’avion et de voir de haut les sommets de Atlas et le désert.

A l’âge de onze ans, j’ai vécu mon départ du Maroc et notre installation en Allemagne comme un grand saut dans le vide. Le passage des plages ensoleillées à la brume de la ville industrielle.
Dès lors, ma vie est devenue celle d’un globe-trotter. Après de nombreux kilomètres parcourus du Nord au Sud, d’Est en Ouest, à des fins d’études ou de travail, je n’ai eu de cesse de rêver d’un retour au Maroc.
Le rêve s’est réalisé en 2006, quand, avec mon mari, nous avons fait l’acquisition de notre Riad dans la médina de Fès.

FES MON SANCTUAIRE AU MAROC

Pour beaucoup, le Maroc est synonyme de Marrakech.
On dit que Marrakech réveille tous vos sens. Pour moi, le Marrakech de mon enfance, n’a rien à voir avec le Marrakech d’aujourd’hui, en revanche, il ressemble beaucoup à l’actuelle ville de Fès.

Cent mille personnes vivent encore dans l’ancienne médina de Fès.
Le parfum des épices, du jasmin et de la fleur d’oranger les accompagnent sur le chemin de leurs échoppes, du souk ou de la mosquée. La vie y est à la fois dépaysante et paisible, une vie d’un autre temps.
Et même si développer et gérer une entreprise au Maroc n’est pas chose aisée, le Maroc m’a tellement donné, que je n’envisagerais pas de consacrer mon temps et mon énergie ailleurs.

Mon home, sweet home au Maroc

Pour autant que je me souvienne, mon premier “chez moi” au Maroc était un petit appartement avec une vue panoramique, que je partageais avec mes parents, au sommet d’un des nouveaux bâtiments construits après le tremblement de terre à Agadir. Depuis le balcon, il offrait une vue sur la Kasbah d’Agadir laissée en ruines par le tremblement de terre treize ans plus tôt, qui a coûté la vie à un tiers des habitants de la ville.

Maroc - La Kasbah d'Agadir
Maroc – La Kasbah d’Agadir

Depuis lors, je n’envisageais pas de m’installer ailleurs que dans une de ces anciennes villes du Maroc.
Ce rêve devint réalité, quand avec mon mari, nous avons passé, pour la première fois, les portes de notre riad à Fès, en 2006. La demeure était en état de délabrement avancé, mais cela ne m’a pas effrayé. Au moment où j’ai pénétré dans ce riad, je l’ai immédiatement imaginé terminé.

Maroc- Le petit Palais Tazi de Fès avant qu'il ne devienne Riad Mayfez
Maroc- Le Riad Tazi de Fès avant qu’il ne devienne Riad Mayfez

Cependant, je n’avais prévu, ni les six ans de dur labeur pour rendre à notre riad sa grandeur d’autrefois, ni les travaux récurrents qui se succèdent depuis.
Au début, j’ai passé presque quatre années seules avec mon fils, alors que mon mari était demeuré à Paris pour son travail. La poussière, les ornières et les artisans ont ainsi ponctué les premières années de ma vie au Maroc.

A quoi ressemble la vie dans une cité médiévale ?

Si au début, je devais compter les portes des maisons jalonnant la rue pour éviter de me perdre dans le labyrinthe des venelles entrelacées, une fois passé la porte du riad, je n’étais pas au bout de mes peines… Je devais, alors, esquiver la boue du jardin et, les soirs d’hiver, lorsque la nuit tombe tôt, au Maroc, il me fallait recourir à une torche pour traverser le jardin et ainsi, éviter de glisser dans le trou destiné à la piscine. Tout un rituel, somme tout assez peu glamour, a donc émaillé les débuts de ma vie de palais.

Il y a eu de bons moments et d’autres, mauvais à en pleurer. Mais tout cela faisait, d’une certaine manière, partie de ce voyage initiatique, destiné à comprendre et accepter une culture et un mode de vie très différents, même pour quelqu’un qui y a baigné dès sa tendre jeunesse.

Pourtant, hier, comme aujourd’hui, j’ai adoré acheter du pain au four traditionnel, des fruits et légumes aux étals du souk de la porte Boujloud, du savon noir ainsi que divers produits de beauté traditionnels chez Rachid, mon herboriste, qui fournit maintenant Le Spa Mayfez.
La vie était à la fois simple et authentique, mais aussi exigeante et parfois frustrante. En somme, c’était la vraie vie. La vie sans vernis.

Chats et tapis dans la médina de Fès - Maroc
Les incontournables de la médina de Fès – Maroc

MA VIE ENTRE DEUX GRANDES CIVILISATION DU MONDE ARABE

Aujourd’hui, je partage ma vie entre Fès et Le Caire et je gère Riad Mayfez à distance lorsque je ne suis pas physiquement au Maroc.

Moi et Moulay au Caire, puis sur la terrasse de Mayfez à Fès
Moi et Moulay au Caire, puis sur la terrasse de Mayfez à Fès

Voilà quatre ans que j’ai posé mes valises au pays de Pharaon, après avoir vécu à Londres, Paris et Zürich. La découverte du Caire fut un choc à des années lumières de ce que peut être Fès ou mêmes les capitales européennes ! Pourtant, si la ville peut être perçue comme une agression olfactive, sonore et humaine, je suis tombée littéralement amoureuse de la vieille ville du Caire, de ses souks et de l’incroyable savoir-faire artisanal du Moyen Orient.
Mon passe-temps favoris consiste à chiner sous les arcades du bazar de Khan El Khalili. Beaucoup de mes découvertes se retrouvent à Mayfez, éparpillées entre les suites et les salons.

A FES, JE VIS A L’HOTEL

Profiter de l’infrastructure de Mayfez, des petits plats gastronomiques ou des menus santé, mais aussi du service et du cadre, tout en veillant à ce que tout soit aussi parfait que possible pour que nos hôtes se sentent chez eux, je n’aurais pas pu rêver mieux.
Lorsque je suis à Fès, je ne me lasse pas de courir les allées animées du Souk, profitant, le soir venu, du coucher de soleil et de l’appel à la prière, assise dans l’un des baldaquins de la terrasse et sirotant un gin tonic infusé de romarin cueilli dans notre jardin.

Vue de la médina de Fès- Maroc
Vue de la médina de Fès- Maroc

Plus Riad Mayfez a gagné en notoriété, plus j’ai eu le loisir de rencontrer des voyageurs du monde entier. De nouveaux liens et relations se sont construits. Ces moments enrichissent ma vie et mon esprit.

RIAD MAYFEZ OU LA DECOUVERTE DU MAROC EN « SLOW TRAVEL »

Face à la crise occasionnée par la pandémie, notre seule obsession était de trouver une solution pour accompagner le voyageur désespéré à trouver son chemin ou de l’aider à tracer un nouveau chemin.
Je pense que cette expérience nous a rendus plus forts, plus unis, plus dévoués et plus créatifs, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. 
Je suis persuadée que les voyageurs souhaitent reprendre la route, mais ils sont peut-être plus désireux de prendre le chemin du « slow travel » – le voyage lent. Le «slow travel» a, de tout temps, été ma philosophie du voyage et il est dans l’ADN même de Riad Mayfez depuis toujours.

Moi sur les bord du Nil, quand je ne suis pas à Fès.
Moi sur les bord du Nil, quand je ne suis pas à Fès.

Au Mayfez, mon seul souhait est de vous inspirer pour profiter du moment, ouvrir votre curiosité pour explorer la magie du Maroc et partager la simplicité et la beauté à travers une collection intime et organisée de lieux secrets, afin que vous puissiez ramener chez vous des souvenirs inoubliables.