Accessoire de mode reconnu, la babouche marocaine a été reprise par Hermès, il y a quelques années et plus récemment par la maison Chanel et par Christian Louboutin.

Babouches de designers


Au Maroc, les designers talentueux la décline de toutes le couleurs et dans toute sortes de tissus et matières.
C’est dire que ce soulier traditionnel est bien plus qu’une pantoufle.

UN PEU DE CULTURE

Le mot « babouche » est composé de deux parties : « pa »(pied) et « push » (couvrir), ce qui signifie tout simplement chaussure.
Appelée communément « belgha » ou « charbil » dans le langage marocain, la babouche permet de chausser petits et grands, hommes ou femmes.

LA CONFECTION DES BABOUCHES MAROCAINES

La confection des babouches puise ses inspirations dans le savoir-faire ancestral marocain. Depuis toujours, elles sont ornées de motifs et pompons façonnés par des maâlems (maîtres artisans).
Aujourd’hui encore, la confection des babouches se fait par deux artisans. D’une part le Maâlam « Assarrame » se charge de la décoration. D’autre part le Maâlam « Chrabli » s’occupe de la confection.

Des designers créatifs, passionnés de ce soulier le revisitent à l’infini. Ainsi mon amie Cécile, pour CEO (Compagnie d’Extrême Occident) fait revivre les oeuvres emblématiques Frida Kahlo ou Mondrian aux pieds de ses clientes du monde entier. La toile de Jouy, les tissus Manuel Canovas, se transforment à l’infini sous ses doigts magiques. Disponibles sur commande ou à Talâa Sghrira chez Medin’Art.

La babouche de Fès : l’art et la manière !

Les artisans de la babouche brodée au fil d’or de Fès détiennent un savoir-faire ancestral. Ils rivalisent en ingéniosité pour toujours surprendre par des modèles de qualité, fruit d’un travail manuel de précision.
Par leur créativité, ces artisans contribuent à l’aura internationale de l’artisanat marocain. De fait, ils ont su faire de cette pantoufle une chaussure emblématique de luxe.

Bouches du Moyen Atlas & babouche traditionnelle de Fès

La babouche du Moyen Atlas.

À une époque pas si lointaine, dans le monde rural et dans le Moyen Atlas en particulier, la babouche était le soulier principal des femmes. Aujourd’hui, elle le demeure encore. En effet, il n’est pas rare de la voir utilisée quotidiennement comme chaussure principale par beaucoup de femmes du Moyen Atlas.

Il existe deux sortes de babouches dans cette région. D’une part la abouche à petit talon et bout pointu, d’autre part la babouche plate à bout rond.
Toutes sont confectionnées en cuir de chèvre. D’ailleurs, les artisans « Chrabliya » continuent, aujourd’hui encore, à s’approvisionner auprès de tanneries traditionnelles.

LA BABOUCHE MAROCAINE, UN ACCESSOIRE CAMELEON

La babouche répond à tous les besoins et à toutes les utilisations : soulier de cérémonies, chausson d’intérieur ou chaussure courante à utiliser en extérieur.
Accessoire de mode, la babouche marocaine se marie autant avec un caftan de cérémonie, qu’avec un pyjama ou un jean.
Ainsi, je me souviens du jour de mon mariage, lorsque ma belle-mère a fini par troquer ses escarpins pour une jolie paire de babouche, après avoir trop dansé.
Quant à mon mari, de Londres, à Zürich, il a toujours conservé une élégante paire de babouche en daim noir sous son bureau, n’hésitant pas à la chausser, pour le confort, avec son costume, cravate.

LA BABOUCHE MAROCAINE, UN INDISPENSABLE

Aussi, si vous n’avez qu’un seul achat à faire dans les souks de la médina de Fès, c’est bien celui là. Typique, peu consommateur de place et peu onéreux, la babouche constitue un cadeau idéal qui se glisse dans la valise sans effort.
Vous trouverez les échopes colorées des « babouchiers » dans la galerie proche de mosquée de la Karaouyine.
Une paire de belle facture ne devrait pas vous coûter plus de 130 Dhs, voire un peu moins si vous maîtrisez l’art du marchandage.

A vos babouches !

Création CEO, par Cécile Houizot